Certains jeunes animaux peuvent gambader librement dès le jour de leur naissance, mais le petit de l’homme doit se montrer plus patient. La locomotion prend environ six mois à se mettre en place. Les mouvements du corps évoluent progressivement dans un ordre plus ou moins établi. Le stade le plus visible, celui de la marche à quatre pattes, apparaît à la fin d’une longue succession de mouvements qui le sont moins.
Quand est-ce que bébé marche à 4 pattes ?
A la naissance, le bébé est incapable d’aller d’un point à un autre. Ses premiers gestes sont de petits mouvements des mains, généralement pour explorer et caresser le sein maternel. A partir de ces tâtonnements maladroits, il apprendra à saisir, presser et frotter, quand il commencera à découvrir la différence entre le rugueux et le lisse, le chaud et le froid, le dur et le mou. Les mouvements du corps au cours de ces premières semaines se limitent essentiellement à gigoter et à se tortiller lorsque le bébé est dérangé ou mécontent. Il réussira finalement à se déplacer un peu en enfonçant les talons et en donnant des coups de pied. Cela le fait avancer et, même s’il n’est pas coordonné, ce geste est le premier mouvement du corps que l’on observe.
À 1 mois, le bébé peut soulever le menton si on le place sur le ventre. Le geste paraît correspondre à une protestation contre le fait d’être mis dans cette position; l’enfant s’efforce de cette façon de remédier à une situation qui lui déplaît.
Il faut attendre l’âge de 3 mois pour que l’enfant puisse maîtriser les mouvements de la tête. Peu après, les mains deviennent plus agiles, capables de se tendre vers de petits objets et de les attraper. Avant longtemps, il portera ces objets à la bouche, ce qui lui servira à comparer diverses sensations. La prochaine étape consiste à passer de l’exploration de l’objet avec la bouche à l’exploration du pied avec la bouche, le bébé s’emparant de l’un de ses pieds pour introduire ses orteils entre ses lèvres.
Puis, vers 4 mois, intervient le premier signe réellement avant-coureur de la marche à quatre pattes. Le bébé commence à pousser sur ses bras, comme s’il tentait d’effectuer des pompes.
À 5 mois, il est capable de se maintenir avec le thorax ou le derrière relevé, mais pas les deux ensemble. C’est comme si l’enfant avait réussi à effectuer les deux parties de l’exercice sans être capable de les associer pour avancer. Vers la même époque, il découvre comment rouler sur lui-même et peut se servir de cette découverte pour progresser de manière sommaire.
A 6 mois, le bébé peut prendre la position de l’« avion », en levant bras et jambes en même temps quand il est sur le ventre. Le corps peut même basculer d’avant en arrière dans cette posture. Vers la même époque, il peut « faire de la glissade », en se traînant sur le ventre, utilisant bras et jambes, mais sans beaucoup avancer.
A 7 mois, son corps étant devenu plus robuste, il est enfin capable de s’asseoir sans aide, volontairement.
Vers l’âge de 8 mois, l’enfant marche à quatre pattes pour la première fois, le thorax et le ventre ne touchant pas le sol, et il avance avec un mouvement alternatif des bras et des jambes. Les jambes sont fléchies, et le travail principal est accompli non par les pieds et les mains, mais par les mains et les genoux.
Les premières tentatives ne sont pas terriblement spectaculaires, d’autant que le bébé trouve plus facile d’aller à reculons. Cela est particulièrement frustrant lorsque le jouet qu’il veut se trouve devant lui. Il devra effectuer diverses tentatives et procéder par élimination avant de parvenir à maîtriser la progression en avant.
Bébé va-t-il marcher longtemps à 4 pattes ?
Lorsque la marche à quatre pattes s’est bien mise en place, les choses vont se précipiter, entre 9 et 12 mois. La mobilité est une grande source de joie pour le bébé. Il est envahi d’une folle envie d’explorer, et devient bientôt capable de disparaître à toute allure en quête d’une nouvelle découverte.
En fait, marcher à quatre pattes lui apporte tellement de joie que l’étape suivante de son développement — celle de la marche bipède – s’en trouve momentanément retardée. Mais pas pour longtemps. Dans quelques mois, elle ne sera plus qu’une ancienne passion tombée dans l’oubli, un vieux mode de comportement qui ne resurgira que dans des circonstances exceptionnelles. Puis, lorsque l’enfant bipède fera hardiment son entrée dans le monde, elle aura disparu à jamais.